Lutte contre le moustique tigre

La commune a décidé de s’appuyer sur l’engagement citoyen en lançant une campagne de recherche de référents moustique tigre. Ce réseau de volontaires constitue un maillon essentiel et urgent dans la lutte contre ce nuisible. Car si les actions communales sont indispensables, elles ne peuvent être pleinement efficaces sans la vigilance de proximité.

Les référents moustique tigre ont pour missions de :

• repérer la présence du moustique dans leur quartier,
• identifier les situations favorables à sa prolifération,
• relayer activement les bons gestes auprès de leurs voisins.

Leur rôle est d’autant plus crucial que la rapidité de signalement et de réaction permet de limiter la propagation du moustique et d’éviter qu’il ne s’installe durablement. La mairie met à leur disposition des outils pratiques, des temps d’information et un accompagnement pour mener à bien cette mission citoyenne.

Plus ce réseau sera étoffé, plus la commune sera en capacité d’agir efficacement et de protéger ses habitants.

Chacun peut s’impliquer et participer à cette démarche collective, sans compétence particulière, simplement avec un peu de disponibilité et l’envie de veiller au bien-être de son quartier. Enfin, la municipalité veille à informer régulièrement les habitants par le biais de supports variés.

Un espace naturel situé au cœur de la commune. Ce chantier vise à restaurer l’équilibre écologique du site et à limiter la présence de zones d’eau stagnante, propices à la reproduction du moustique. L’aménagement prévoit notamment la réintroduction d’espèces prédatrices naturelles du moustique tigre, telles que certaines espèces de poissons et de libellules, dont les larves se nourrissent des œufs et des larves de moustiques. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de valorisation et de préservation des espaces naturels communaux.

Cela constitue un axe fort de la politique de prévention de Saint Bonnet de Mure. Des interventions pédagogiques ont été organisées dans les écoles de la commune afin de sensibiliser les enfants aux risques liés au moustique tigre et aux bons réflexes à adopter. À travers des animations ludiques et éducatives, les élèves découvrent le cycle de vie de cet insecte, les dangers qu’il représente et les gestes simples qui permettent de limiter sa prolifération. Cette approche vise à impliquer les enfants et, par ricochet, leurs familles dans la démarche collective de protection de l’environnement et de la santé publique.

Le moustique tigre, dont le nom scientifique est Aedes albopictus, est originaire d’Asie du Sud-Est. Il s’est progressivement implanté dans de nombreuses régions du monde au gré des échanges commerciaux internationaux, notamment à travers le transport de pneus usagés et de plantes en pot contenant de petites quantités d’eau stagnante. Après avoir colonisé l’Amérique, il a été observé pour la première fois en Europe au début des années 1990, et plus précisément en Italie. Il a ensuite atteint le sud de la France en 2004 et s’est depuis répandu vers le nord, touchant désormais de nombreux départements, dont le Rhône et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

À première vue, ce moustique ressemble à ses congénères. Pourtant, il est facilement reconnaissable pour qui prend le temps de l’observer. Il est plus petit que le moustique commun, mesurant environ 5 millimètres. Son corps est noir, parsemé de rayures blanches bien visibles sur ses pattes et le thorax. Une ligne blanche longitudinale sur le dessus de la tête et du thorax constitue sa principale caractéristique physique. Contrairement aux moustiques classiques, le moustique tigre est actif le jour, notamment au lever du soleil et en fin d’après-midi. Ses piqûres sont particulièrement douloureuses et provoquent souvent des démangeaisons importantes, qui peuvent persister plusieurs jours.

Ce qui rend le moustique tigre particulièrement préoccupant, c’est sa capacité à transmettre certaines maladies virales. En effet, il peut être vecteur de la dengue, du chikungunya et du virus Zika. Ces maladies, bien que relativement rares en métropole, peuvent être importées par des voyageurs en provenance de zones tropicales. Lorsqu’un moustique tigre pique une personne porteuse de l’une de ces maladies, il devient à son tour infectieux et peut transmettre le virus à d’autres personnes par ses piqûres. Certains cas de transmission locale ont déjà été recensés dans le sud de la France, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie. Le risque pour notre commune reste limité mais réel, d’où l’importance de la prévention et de la surveillance.

Le mode de vie du moustique tigre contribue également à sa prolifération rapide. Sa femelle pond ses œufs dans de très petites quantités d’eau stagnante, souvent dans des objets du quotidien que nous laissons à l’extérieur. Il peut s’agir de soucoupes de pots de fleurs, de seaux, de bidons, de pneus, ou encore de jouets d’enfants abandonnés dans le jardin. Les œufs sont particulièrement résistants : ils peuvent survivre à des périodes de sécheresse prolongée et éclore dès qu’ils sont à nouveau en contact avec l’eau. En période estivale, un moustique tigre peut compléter son cycle de reproduction, de l’œuf à l’adulte, en moins d’une semaine, ce qui permet à la population de croître de manière fulgurante si rien n’est fait pour limiter la présence d’eau stagnante.